En dehors du bilan sombre qu’il dresse (les mesures d’assouplissement décidées par le gouvernement israélien en Cisjordanie n’ayant pas encore produit leurs effets pour la période concernée), le rapport revient sur le coût économique de la guerre de Gaza (27 décembre -17 janvier.)
Après les combats, le Bureau des statistiques palestinien avait estimé à 1,9 milliard de dollars le montant des destructions directes. Après estimations sectorielles approfondies, ce chiffre est porté à 2,5 milliards par la Cnuced qui estime également à 88 millions de dollars les pertes liées à l’arrêt de l’activité économique pendant cette période.
Selon la Cnuced, la guerre a accéléré un processus de régression du développement : les activités agricoles et industrielles sont en recul (21% du PIB et 28% des emplois à elles deux) au profit de l’administration et des services (54% de la population active). Parallèlement à la paupérisation (“la pauvreté touche 90% de la population, 65% vivent dans l’extrême pauvreté”, assure la Cnuced), le blocus transforme les Palestiniens de Gaza “en consommateurs de biens essentiels importés principalement d’Israël et financés principalement par les donateurs“. Il faut rappeler que la population de Gaza représente 40% de la population totale des territoires palestiniens.
Quant à la reconstruction, la Cnuced constate qu’elle n’a toujours pas commencé plus de six mois après les combats et que les sommes promises lors du sommet de Charm Al-Cheikh, le 2 mars 2009 (4,5 milliards de dollars), n’ont toujours pas été débloquées. Sans que l’on sache d’ailleurs ce que ces sommes recouvrent, après les annonces mirobolantes déjà faites lors de la conférence de Paris (7,2 milliards de promesses de dons en décembre 2007). “Il semblerait, écrit suavement la Cnuced à propos de la conférence de Charm Al-Cheikh, que certains donateurs aient répété leurs promesses de dons et que les programmes à court et à moyen terme se chevauchent”.
Le rapport ci dessous en pdf :